Tous les 15 jours, chronique culturelle. 10 minutes pour une incursion dans un roman, un regard sur un courant artistique, une échappée sur une œuvre littéraire contemporaine. Un rendez-vous vers la création et l’imaginaire.
2/ Devenir écrivain
Bukowski disait : «Tu peux avoir la vocation et n'arriver à rien, la vocation sans le talent est inutile. La vocation ne suffit pas. » Il disait aussi : « Le style est la réponse à tout. Il vaut mieux écrire une banalité avec style qu'une chose profonde sans style. »
Comment devient-on écrivain ?
1/ "Souvenirs d’un pas grand-chose" Charles Bukowski
Charles Bukowski a mauvaise réputation. Grossier, ivrogne, scandaleux… Ce qui n’est pas tout à fait faux. Cependant le style de Charles Bukowski est celui de l’auto-dérision, celui d’une vulgarité assumée, un pied-de-nez à la belle écriture, grâce à des phrases courtes et sèches, où la provocation cache un écœurement sous-jacent, agressivement obscène et clandestinement sensible.
Michael Connely
Avant de devenir l’auteur prolifique et l’un des géants de la littérature policière américaine, Michael Connelly, dès 1980, est journaliste en Floride. En 1986, il participe à un reportage sur les survivants du crash du vol 191 Delta Airlines. Il accède alors à un poste de chroniqueur judiciaire dans l’un des plus prestigieux journaux américains, le Los Angeles Times. Le voilà arrivé dans la ville de Raymond Chandler.
En 1992, il remporte le prix Pulitzer pour son reportage sur les les émeutes de Los Angeles.
La même année, son premier roman paraît : Les égouts de Los Angeles. Il a 36 ans.
James Purdy
Comment expliquer qu’un écrivain, reconnu par ses pairs comme un grand écrivain, ne soit pas accepté dans son propre pays ?
Trop original, jugé transgressif et exentrique. Fran Lebovitz dit de lui qu’il n’appartient à aucune époque et que c’est indigne de l’édition américaine de l’avoir rejeté. James Purdy est né trop tôt, en 1914, homosexuel il écrit dans une époque bien éloignée du Summer of love et de la libération sexuelle.
Paul Auster
Commençons par un homme qui n’a pas de nom. Il est assis au bord d'un lit dans une pièce sans caractère où chaque objet porte une petite étiquette : bureau, mur, lampe. Parfois, en suivant cet homme au cours de sa journée, nous voyons les choses de son point de vue, et nous observons. Nous ne savons pas s’il est dans une cellule de prison, une salle d'hôpital ou simplement une pièce de sa maison. La porte est peut être fermée à clé, mais il est parfois sous-entendu que l'homme est libre de sortir dans un parc voisin.
Roman étourdissant de Paul Auster, bref récit d’une reconstruction de la mémoire jamais aboutie. Son titre : Dans le scriptorium.